Une très belle exposition à voir absolument !
Poète et journaliste, critique littéraire et d’art, traducteur et aquarelliste, Maximilian VOLOCHINE (1877-1932) a vécu à Paris entre 1901 et 1916, promouvant la littérature et l’art français en Russie à travers ses multiples articles dans de grands quotidiens et de prestigieuses revues russes. Ce personnage charismatique, habitué des ateliers de Montparnasse, a aussi bien introduit Odilon Redon que Paul Claudel en Russie.
Cette première exposition, organisée dans le cadre de l’année croisée France-Russie rend hommage au plus « parisien » des poètes russes à travers de nombreux documents, photographies, peintures, dessins, revues d’art provenant de collections publiques et privées russes et françaises.
Maximilian Alexandrovitch Volochine (nom à la naissance Kirienko-Volochine), né le 28 mai 1877 à Kiev, Empire russe, décédé le 11 août 1932 à Koktebel (en Crimée, aujourd’hui en Ukraine), poète russe, traducteur du français, peintre (aquarelliste) et critique littéraire.
D’origine noble, Maximilian Volochine passa sa jeunesse à Taganrog et à Sébastopol. Il termine le collège de Théodossie et fait des études de droit à l’université de Moscou, d’où il est exclu pour avoir participé à une manifestation d’étudiants. Il vit à Paris, avec de fréquents retours en Russie, entre 1901 et 1906 où il est au début étudiant à la Sorbonne et ensuite correspondant des journaux Rous et Vesti. Il s’applique à faire connaître la culture russe et notamment la peinture russe aux Français dans des revues françaises. Il avait été l’élève à Paris d’Élisabeth Krouglikova, peintre renommé.
En 1906, il épouse Margarita Sabachnikova, mais le couple, qui vit à Saint-Pétersbourg, se dispute fréquemment et se sépare. En 1907 il s’établit définitivement en Crimée, dans sa propriété de Koktebel, construite en 1903 [1], où il accueille enre autres Marina Tsvetaïeva (qui l’appelait mi-bœuf mi-dieu), Sergueï Efron, Ossip Mandelstam, Andreï Biély.
En 1915, pacifiste, il écrit Anno mundi ardentis 1915, contre la guerre. Il participe aux expositions de Mir iskousstva, où il expose ses aquarelles de Crimée. Il traduisit Paul Claudel.
Sa mère, née Elena Ottobaldovna Glaser, se sépara de son mari, juriste à Kiev qui mourut peu après en 1881. Elle passa toute sa vie à soutenir son fils et à vivre avec lui en Crimée.
Après la guerre civile où il accueillit des rescapés, il demeura à Koktebel, dans sa maison qu’il avait réussi à donner à l’Union des écrivains d’URSS et qui accueillait des écrivains en vacances, dont Alexandre Grin.
Commissaire de l’exposition : Marie-Aude Albert
Entrée libre
Mairie du 6e.
Salle du Vieux Colombier 1er étage.
78, rue Bonaparte 75006 Paris
Métro 4 Saint-Sulpice
Du 2 au 25 juin 2010.
Lundi, mardi, mercredi, vendredi de 11h 30 à 17 h
Jeudi de 11h 30 à 19 h
Samedi de 10 h à 12 h.