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![]() ’Du malheur d’avoir de l’esprit’ de Alexandre Griboïedov avec Philippe Torreton Du 9 mars au 7 avril 2007 Du malheur d’avoir de l’esprit, classique capital du théâtre russe présenté pour la première fois en France, réunit notamment Philippe Torreton et Jean-Louis Benoit, près de dix ans après le triomphe des Fourberies de Scapin à la Comédie-Française.
Salle Jean Vilar
L’intelligence, cet enfer Du malheur d’avoir de l’esprit, classique capital du théâtre russe présenté pour la première fois en France, réunit notamment Philippe Torreton et Jean-Louis Benoit, près de dix ans après le triomphe des Fourberies de Scapin à la Comédie-Française. Pour le metteur en scène et directeur du Théâtre de La Criée, à Marseille, l’acteur et le héros de Griboïedov ont en commun « cet air d’être toujours en colère… Torreton, comme son personnage, est un homme entier, habité, plein d’énergie. Même dans ses silences, on le sent toujours au bord de l’explosion ». Publiée par fragments, interdite par la censure, l’œuvre dénonce le népotisme et le conservatisme. Farce tragique et comédie politique, la pièce unique de Griboïedov (1823) dépeint un monde d’ambitieux et de magouilleurs dans lequel s’égare Tchatski, homme clairvoyant et révolté, l’espace d’une seule journée. L’homme rappelle l’Alceste du Misanthrope de Molière. « Il est doté de l’intelligence que décrit le Siècle des lumières, explique Jean-Louis Benoit : c’est un homme éclairé, ou un honnête homme. » Progressiste, il se réfère aux idées libérales de son temps. Il veut reconstruire la Russie, mais se heurte aux traditionalistes. Amoureux passionné, Tchatski retrouve Sophie après trois ans d’absence à Moscou. Mais la jeune femme, par dépit, s’est tournée entre temps vers un autre, un vaniteux servile. Le soir même, un bal rassemble la haute société moscovite, où défilent les ridicules parasites, les hargneuses cacochymes, les belles idiotes à marier, les mères tyranniques et leurs coureurs abrutis de maris. Tchatski provoque la haine et se défend mal. Il surprend les conversations, entend les rumeurs qui le concernent, et observe avec une lucidité impitoyable la communauté des hommes, ces barbares mondains. Il part en quête d’un « refuge pour le sentiment offensé », comme Alceste fuit le monde et rejoint le désert.
Farce tragique et comédie politique, la pièce unique de Griboïedov (1823) - publiée par fragments et interdite par la censure - dénonce le népotisme et le conservatisme. Elle dépeint un monde d’ambitieux et de magouilleurs dans lequel s’égare Tchatski, homme clairvoyant et révolté, l’espace d’une seule journée. « Nous ne connaissons pas Griboïedov dit Jean-Louis Benoit. Pouchkine, Lermontov, ses contemporains, Gogol un peu plus tard, ont été et sont encore représentés sur nos scènes. Autant que je sache, Du malheur d’avoir de l’esprit n’a jamais été joué en France. Pourtant, dans la dramaturgie russe, cette œuvre est un « classique » d’une importance capitale : elle est la première pièce moderne du théâtre russe. Pour la première fois, dans une langue « parlée », en vers libres, un auteur dédaigne les types traditionnels conçus a priori, pour créer des types universels observés dans la vie et l’actualité même de son temps. Griboïedov lance le théâtre réaliste russe sans lequel Le Révizor de Gogol n’aurait jamais vu le jour. » ’Du malheur d’avoir de l’esprit’ de Alexandre Griboïedov en russe et en français : Renseignements et réservation au 01 53 65 30 00 du lundi au samedi de 11h à 19h Théâtre National de Chaillot
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