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’Fin de Casanova’ de Marina Tsvetaeva, célèbre écrivain russe A l’affiche du 12 avril au 26 mai 2004 La vie de Marina Tsvetaeva porte les marques d’un destin tragique lié aux tourments de l’Histoire (bouleversement de la Révolution russe) et de son histoire (séparations, morts, exil, misère et solitude). Non-conformiste, indépendante et d’un tempérament tumultueux, elle ne s’est associée ni à l’aventure du communisme en URSS, ni à celle de ses opposants.
La nouvelle création de Marianna Lanskaya Pièce de Marina Tsvetaeva A la veille du "nouveau siècle", le très vieux Casanova, las et désabusé, n’aspire plus qu’à la mort. C’est alors que se présente à lui Franciska, 13 ans, qui en lui avouant l’amour exalté qu’elle lui porte, va réveiller en lui les sortilèges de la passion et de la beauté. Casanova dans sa solitude, la misère, objet de risée, reclus dans sa bibliothèque, est une projection de Marina Tsvetaïeva en 1918 écrivant ses pièces dans le dénuement le plus total. Comme Casanova qui fait le constat de sa vie en égrenant ses lettres d’amour, elle questionne son identité dans les épreuves qu’elle traverse avant de prendre, en 1922, le chemin de l’exil. Ce dernier soir du XVIII e siècle n’est-il pas aussi celui de l’ancien monde qu’elle voit disparaître, balayé par la tempête de l’Histoire, emportant les êtres qu’elle aimait ? Elle imprimera à ses personnages les traits des artistes qui l’ont fascinée. Marianna Lanskaya s’est inspirée de cette vision pour mettre en acte l’univers invisible qu’habite Casanova et faire surgir dans une partition de sons, d’images, de lumières, d’ombres et de sensations, le vertige de cette ultime soirée. Un festin de mots auquel la musique et quelques indices confèrent une matérialité poétique : « Juste un plancher comme arraché du sol que Tsvetaïeva évoque dans ses poèmes et qu’elle arpentait en écrivant la nuit ; un fauteuil dissimulé dans l’ombre, une table, peut-être celle de Tsvetaïeva, où Casanova effeuille ses lettres ; des livres, L’Arioste, l’Arètin, Dante, poètes de l’amour et de l’errance. Les silhouettes énigmatiques de deux contrebasses. Aktéon Dans la même rubrique :
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