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Exposition ’De Moscou à Paris’ : Oscar Rabine, Ilia Kabakov, Vladimir Nemukhin ou Michail Grobman Jusqu’au 15 avril 2007 Peintres non officiels soviétiques et artistes russes ayant séjourné en France, tels sont les volets de l’exposition ’la Deuxième Avant-Garde russe, 1950-1970’ et ’Moscou-Paris, 1960-2000’.
Peintres non officiels et artistes russes ayant séjourné en France, tels sont les volets de l’exposition « la Deuxième Avant-Garde russe, 1950-1970 » et « Moscou-Paris, 1960-2000 ». Au premier étage, vous pouvez voir des peintres issus d’un mouvement né en opposition à l’art et l’idéologie « officiels » de l’époque, comme Oscar Rabine, Vladimir Nemukhin ou Michail Grobman. Tous ces artistes dévoilent une perception individuelle et indépendante de l’art. Au rez-de-chaussée, place est faite aux premiers artistes russes arrivés à Paris à partir de 1970, qui ont développé une nouvelle créativité. En contrepoint de cette exposition nous est livrée une image de la vie communautaire des années 1960 en Russie avec une installation de six buffets de Ilya Kabakov au-dessus desquels sont accrochés des tableaux de la série « la Cuisine ». Un parcours passionnant dans un univers où l’art est un outil de résistance... Ilya Kabakov est né en 1933, en Ukraine, à Dniepropetrovsk et, comme nombre d’artistes de sa génération, comme Eric Boulatov, dont le travail a été montré au Centre Pompidou en 1988, il vécut sa jeunesse sous Staline. Comme eux, il a dû dépenser des trésors de ruse et d’habileté, jouer de l’absurde et de l’ironie pour échapper à la censure d’une bureaucratie des arts et à l’accusation de dissidence. Ilya Kabakov est un des artistes russes contemporains le plus connu. Il est né en 1933 à Dniepropetrovsk, en Ukraine. Il vit et traville avec Emilia Kabakov à Moscou et New-York. Le plasticien Ilya Kabakov commença sa carrière d’artiste en tant que peintre et illustrateur de livres pour enfants. Depuis le début des années 80, il s’attache à montrer le quotidien russe contemporain au travers d’installations qui comme la Série des cuisines (1982) voyagent dans le monde entier. L’artiste a récemment réalisé le Monument au gant retourné (1996) et surtout le Palais des projets qu’habitent 65 projets utopiques (1998). En faisant circuler le spectateur dans ses oeuvres, Kabakov instaure, de l’installation au spectateur, une relation qui oscille entre empathie et distanciation. C’est peut-être après avoir compté 165 installations, présentées dans 148 musées et 30 pays que l’Université de Berne décidé en 2000 de lui décerner le titre de Docteur en philosophie et théorie de l’installation totale. Exposé dans le monde entier, Ilya Kabakov a réalisé également des expositions-oeuvres personnelles ou collectives, permanentes ou éphémères parfois très importantes comme Le jour d’après avec Christian Boltanski à Berlin en 1999 (Theater derWelt). Assez peu en France, récemment : Galerie de France et Musée du Jeu de Paume à Paris. Plus de 40 musées et fondations à travers le monde disposent d’installations permanentes dont, en France, les villes d’Orly et de Rennes, le Centre Georges Pompidou, le Musée Mayol et le Musée d’Art Contemporain de Lyon (le Navire). C’est peu comparé à l’Allemagne (Neubourg, Kassel, Cologne, Francfort, Berlin, Kiel...), la Suisse (Genève, Zurich, Bâle...), la Hollande, les Etats-Unis ou le Japon. L’art du détournement des images et de la contrebande sémantique, celui de l’allusion et de l’esquive ont été au nombre des moyens employés par ces artistes, Kabakov en tête, pour continuer de témoigner de leur présence, là, à ce moment-là. Mais nous ne connaissons, ici, que des bribes de ce temps-là, là-bas. L’histoire reste à écrire de l’art dans ces années d’après-guerre en URSS, qui permettrait de situer avec moins d’à peu près le travail de Kabakov, l’une des personnalités importantes de l’avant-garde de Moscou des années 1960. Kabakov mène d’abord une carrière d’illustrateur, réalisant plus de 150 livres pour enfants. Parallèlement, il se consacre à des travaux personnels, " Albums ", tableaux, peintures murales qui " tournent en dérision les poncifs de la culture officielle ". Au début des années 80, ses premières " installations " le font connaître en Occident, à Berne, Marseille, Paris, Düsseldorf, New York où il s’installe en 1992. L’installation intitulée "C’est ici que nous vivons" présentée au Centre Pompidou est sans doute la plus importante qu’il ait jamais réalisée. Comme souvent dans son travail, Kabakov aborde le thème du chantier, du chantier déserté par les travailleurs et peut-être abandonné définitivement, faute de moyens ou de volonté ou pour toute autre raison inconnue. Il nous fait ainsi visiter l’inachevé, le lacunaire, l’incomplet, comme il en est sans doute de toute entreprise humaine, là-bas, ici, de tout temps. Jusqu’au 15 avril 2007, Dans la même rubrique :
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