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![]() Concert franco-russe ’Rachmaninov, ses concertos et ses compatriotes’ Salle Pleyel /Paris, le 19 janvier 2007 à 20H00 Sofia Gubaidulina ne sera reconnue que tardivement en Union Soviétique, bien qu’elle ait obtenu en 1975 le premier prix du Concours international de composition de Rome pour Stufen, pièce pour orchestre. C’est à 53 ans seulement que, grâce à Gidon Kremer, elle obtient un visa pour Lockenhaus.
Programme :
Interprètes : Oleg Maisenberg, piano Sofia Gubaidulina est née le 24 octobre 1931 à Chistopol, en République autonome tatare. Au début des années 60, quand Sofia Gubaidulina achève une formation musicale qui a duré 14 ans, puisqu’elle a pris ses premières leçons de piano à 5 ans, le monde musical soviétique se reconnaît trois tendances : la traditionaliste agréée par l’Union ( avec Khatchatourian, Nikolaïev, Kabalevski...), l’"avant-garde", contemporaine de Schnittke, où s’affirment dans son sillage Denisov, Kantcheli, Pärt ou Gubaidulina tandis qu’entre les deux, certains compositeurs essaient de concilier tradition et modernisme (Chédrine, Pétrov...). Ainsi, Edison Denisov arrive de Sibérie, Giya Kantcheli de Géorgie, Arvo Pärt d’Estonie, Valentin Silvestrov d’Ukraine et Sofia Gubaidulina de la République tatare ! Sofia Gubaidulina ne sera reconnue que tardivement en Union Soviétique, bien qu’elle ait obtenu en 1975 le premier prix du Concours international de composition de Rome pour Stufen, pièce pour orchestre. C’est à 53 ans seulement que, grâce à Gidon Kremer, elle obtient un visa pour Lockenhaus, dans les années quatre-vingt , et partant, perce l’anonymat ! Elle s’était pourtant installée comme compositrice indépendante en 1963, après l’obtention du premier prix au Concours Pansoviétique de Composition. En 1970, ses premières oeuvres (dont Nuit à Memphis en 1968, pour choeur d’hommes et orchestre sur des textes de pierres tombales de l’ancienne Egypte, traduits par la poétesse Anna Akhmatova et Rubayat en 1969, pour baryton et orchestre de chambre, sur des textes d’anciens poètes persans) n’ont jamais été jouées ni éditées. Si elle subsiste difficilement, elle explore avec ténacité des domaines nouveaux, tels que la musique électronique au studio ANS du Musée Scriabine où elle crée d’ailleurs Vivente-non vivente, première oeuvre qui marque le début d’une recherche sur la confrontation des contraires. Notons, entre autres Lumière et obscurité (pour orgue, 1976), Jardin de joie et de tristesse (pour flûte, harpe et alto, 1980), C’est ainsi qu’en 1974 elle écrit L’Heure de l’âme, sur un poème de Marina Tsvetaeva, interdite de publication depuis 40 ans, inspiratrice de Shostakovich également. Elle remanie cette pièce en 1988 pour un orchestre complet avec différents groupes d’instruments de percussion, tous joués par le même musicien. Le mysticisme est chez Gubaidulina recherche et engagement. Offertorium, concerto pour violon qu’elle écrit en 1981 pour Gidon Kremer, le confirme pleinement. Informations :
Ce concert sera diffusé en direct sur France Musique et dans le cadre de l’UER. Salle Pleyel /Paris ACCES :
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