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Une traîne poursuit l’œuvre, un genre de spectacle folklorique sans fin, avec danses et costumes de couleurs vives. L’Opéra ’La Fiancée du Tsar’ révèle l’âme de l’homme russe - contemporain des héros de Shakespeare - dont la passion et l’amour plane au dessus de l’obscurité de la Russie boisée du terrible Tsar.
Opéra de Nicolaï Rimski-Korsakov Dmitri Bertmann aborde ici un répertoire qui lui est cher. Dans le plus grand respect de la partition, il nous en propose une lecture adaptée aux publics actuels. En anticipant la réaction tout à fait prévisible de confusion de la part de notre très respecté public, je voudrais répondre d’ores et déjà, que toutes les libertés permises, par rapport à ce chef-d’œuvre d’opéra, sont entièrement justifiées par notre temps. Malheureusement, les réalités sont telles, qu’ à notre époque d’accélération de la pensée, nous ne pouvons obliger un spectateur à suivre avec intérêt et s’approprier un spectacle de plusieurs heures. Et nous n’avons pas le droit de mettre en scène un spectacle réservé aux "narcomanes" de l’opéra ; tels sont les principes de notre théâtre. De plus, "La Fiancée du Tsar" est alourdi par les "clichés" de mise en scène qui accompagnent pratiquement toutes les versions de cet opéra. Le cruel et féroce "oprichnik" d’Ivan le Terrible, Grigori Gryasnoi, s’est transformé grâce au théâtre en un mécène tourmenté, qui entretient chez lui un chœur polyphonique mixte, un ensemble de danses et de chants folkloriques, et l’orchestre d’instruments traditionnels russes, "Gouslyari". Tandis que l’héroïne tragique de l’opéra, Lioubacha, passe pour une interprète des romances russes. Dimanche 5 décembre 2004 à 16h00 Opéra de Massy
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