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Ces chefs-d’œuvre de l’art byzantin, sont exposés pour la première fois en Suisse. Ils n’ont été que très rarement vus à l’étranger. La collection d’icônes est considérée comme la plus grande au monde. Parmi les icônes exposées, celle de sainte Catherine d’Alexandrie en costume et couronne royales, avec des scènes de sa passion retrace les épisodes de son martyre.
Le monastère orthodoxe de Sainte-Catherine du Sinaï, en Egypte, est l’un des plus vieux monastères en activité dans le monde. Il est construit au sud de la péninsule du Sinaï, en plein cœur du massif, au pied de la montagne sacrée où le récit biblique et la tradition situent la réception du Décalogue. Le monastère est élevé sur le lieu où au milieu de la nuée épaisse, de la fumée et du feu, Dieu dévoila à son prophète Moïse le mystère de sa Création et de sa Loi. Le monastère se trouve donc sur le lieu même où Moïse aurait vu le Buisson ardent. Dans les premiers siècles chrétiens, des ermites, attirés par la signification historique de la région, et cherchant refuge face à la persécution romaine y établirent leur demeure solitaire. Depuis le IIIe siècle, ce lieu est habité par de saints hommes qui, poussés par leur soif de communion avec Dieu dans le silence et la prière, « abandonnèrent la cité pour faire du désert leur cité ». A la fin du IVe siècle, des pèlerins de pays lointains venaient au Sinaï pour visiter les lieux sacrés. La plus célèbre de ces premiers pèlerins est la nonne espagnole Ethérie, qui écrit avoir vu des cellules de moines et une église près du Buisson ardent. Le monastère fortifié proprement dit, ainsi que sa magnifique basilique, fut édifié à la demande de l’empereur Justinien le Grand au milieu du VIe siècle. La prière, la purification du cœur, le repentir font rayonner la grâce divine en ce lieu où les pèlerins à travers les siècles n’ont cessé d’affluer. Trésors L’apaisante vie ascétique et la prière continuelle ne suffisent pas comme seule voie de salut. Y ont contribué l’adoration et la création d’incomparables œuvres spirituelles. A travers les siècles, moines et pèlerins apportèrent au monastère des trésors de l’art religieux, dont un grand nombre y ont été conservés. L’isolement géographique du site, les conditions climatiques parfaites et le zèle des moines ont aidé à la préservation des objets liturgiques qui se sont accumulés, au cours des siècles dans l’enceinte du monastère. La basilique et les chapelles du monastère s’ornent d’une multitude d’icônes, présentes dans la vie liturgique quotidienne, non seulement des frères du Sinaï mais aussi des pèlerins. Ainsi l’exposition de la Fondation Pierre Gianadda qui montre trente-sept icônes, trois manuscrits et un calice est un événement considérable. Ce calice ouvragé en vermeil fut donné en 1411 par Charles VI, roi de France. Ces chefs-d’œuvre de l’art byzantin, sont exposés pour la première fois en Suisse. Ils n’ont été que très rarement vus à l’étranger. La collection d’icônes est considérée comme la plus grande au monde et les manuscrits, d’une bibliothèque reconnue comme la plus vieille et l’une des plus importantes qui soient. Cet événement permet aux visiteurs de comprendre la beauté artistique de ces vénérables trésors et de méditer sur la signification spirituelle de la vie de prière et d’adoration pour laquelle ils ont été créés. Icônes L’icône exprime l’Orthodoxie, elle est une théologie en image et rend présent ce que l’Evangile proclame par la parole, elle véhicule la Tradition de l’Eglise. Le culte des icônes prend naissance à Byzance au IVe siècle. Constantin, le premier empereur chrétien qui a ouvert le chemin au christianisme en tant que religion d’Etat, transfère sa résidence de Rome à Constantinople en 330 y créant ainsi le centre de l’Empire byzantin. La capitale du nouvel Empire devient le berceau de la peinture d’icônes. Parmi les icônes exposées, celle de sainte Catherine d’Alexandrie en costume et couronne royales, avec des scènes de sa passion retrace les épisodes de son martyre. Jeune aristocrate lettrée, elle fut martyrisée et décapitée sous le règne de l’empereur Maxence (qui gouverna de 306 à 312) pour avoir refusé d’abjurer sa conversion au christianisme, à Alexandrie en Egypte. C’est au XIIIe siècle que sainte Catherine d’Alexandrie fut associée au Sinaï. Les traditions grecques et latines rapportent que le corps de la sainte a été emporté par des anges depuis le lieu de son martyre à Alexandrie jusqu’au sommet d’une montagne proche du mont Sinaï où elle fut ensevelie. Puis ses reliques ont été descendues dans la basilique et elle devint la sainte patronne éponyme du Monastère qui avait été dédié à la Vierge depuis sa fondation. Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h
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