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D’une telle rencontre entre un chef-d’œuvre aux mille facettes et un grand chef aussi secret, à l’inspiration toujours libre et imprévisible, on peut tout attendre. Le suspens est entier et la confiance totale. Un sommet musical.
OTELLO DE GUISEPPE VERDI (1813-1901) Opéra en quatre actes (1887) : Direction musicale Valery Gergiev AVEC :
Chez Verdi, les héros, hommes ou femmes, sont des marginaux. C’est Manrico, gitan d’adoption dans Le Trouvère. C’est l’Inca Alvaro dans La Force du destin. C’est un proscrit dans Ernani. C’est le bossu Rigoletto. Et s’il s’agit d’une héroïne, c’est « La Traviata » - « dévoyée » au sens propre. Ce qui intéresse Verdi chez le marginal, c’est sa vulnérabilité. Une « différence » qui fragilise, malgré la noblesse naturelle, malgré la force physique. Et cette fragilité est plus sensible dans l’amour. En tacticien, Iago a vu cette faiblesse chez le Maure. Entre la magnificence du guerrier noble et vertueux qui surgit à l’acte I, et l’homme qui se tue, ayant vu sa déchéance morale, une lente désagrégation de son être a lieu. Et parce qu’il est « autre », plus intense est cette tragédie de l’intime doute de soi. Opéra Bastille - Première 17 février 2005 Représentations :
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