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Reprise dans son intégralité du spectacle de Judith Depaule. Semaine théâtrale Ces représentations seront accompagnées de projections cinématographiques et de débats. Le spectateur sera confronté à une histoire tragique et occultée dont les traces se retrouvent encore aujourd’hui dans la société russe. Pourquoi parler du Goulag ? Pourquoi s’intéresser aujour-d’hui à cette terrible machine à punir et à produire qui a englouti des millions de personnes appelés ’zeks’ ?
Parce que le Goulag, un acronyme qui signifie ’Direction principale des camp’ », appartient à l’histoire universelle de la cruauté humaine et enseigne que l’arbitraire et l’escalade disciplinaire peuvent faire irruption dans les sociétés modernes, quand les libertés individuelles sont bradées au profit de motifs idéologiques et sécuritaires. À l’origine de ce projet se trouve Mémorial, la plus importante association russe de défense des Droits de l’homme. Une des rares instances à effectuer aujourd’hui en Russie un travail de recherche, de vulgarisation et de pédagogie sur la mémoire des répressions soviétiques. Liberty Road, une organi-sation non gouvernementale genevoise, a relayé l’idée jusqu’à nous. Notre propos dépasse le récit historique pour s’intéresser à la réalité ethnographique de ce peuple particulier, ’artificiel’, avec son territoire, son mode de vie, ses moeurs et ses coutumes. Cette expé-rience, pensée comme une percée vers l’avenir, fut cependant accompagnée d’un rejet des normes légales et morales en vigueur et se solda par une profonde régression dans le domaine des relations sociales. Pour protéger l’expérience contre toute contamination, on constitua une ’société dans la société’, hors du temps et de l’action de la loi : la société des zeks et l’État du Goulag. C’est cette particularité que décrit Alexandre Soljenitsyne avec le titre de son roman ’L’Archipel du Goulag’. Théâtre de Saint-Gervais
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