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Le ballet ’L’allée des cosmonautes’ créé à Berlin à l’automne 1998 est né d’une collaboration entre la chorégraphe allemande Sasha Waltz et le vidéaste new yorkais Elliot Caplan. Pour élaborer le scénario, Sasha Waltz, s’est longuement entretenue avec des habitants d’un immeuble HLM de l’ex-Berlin Est. Le décor se limite à deux pièces. La seule ouverture au monde est une fenêtre en forme d’espace virtuel signé Elliot Caplan, mondialement connu pour ses installations vidéo et complice depuis plusieurs années de Merce Cunningham.
Schaubühne Am Lehniner Platz - Impromptus - 7 danseurs et 1 pianiste - musique Franz Schubert Après une série de pièces lourdes, dont la plus récente Insideout rassemblait dix-neuf danseurs et dix musiciens, Sasha Waltz a désiré resserrer sa quête en renouant avec l’intimité d’un groupe de sept danseurs. Pour la première fois, la musique classique, et en l’occurrence les Impromptus de Schubert, constitue le plancher de sa danse et de sa réflexion autour des émotions. Formules musicales brèves (entre six et huit minutes) pour incursions vives au fond des choses (la solitude, l’amour...), Sasha Waltz persévère dans sa voie avec la passion cruelle d’une femme sans illusion sur l’humanité mais non sans amour. « Au fond, je ne fais jamais que ça dans mes spectacles : regarder en face ce qui m’effraie ou ce que je ne comprends pas. » Un geste chorégraphique charpenté par une pensée limpide, des partis pris esthétiques tranchés : l’œuvre de la chorégraphe allemande Sasha Waltz file droit. Ce qui ne l’empêche pas à chaque nouvelle pièce de relancer les dés sur un terrain imprévu. En quelques années, elle est passée de feuilletons faussement réalistes comme Allee der Kosmonauten (1996) dissection du quotidien d’une famille ordinaire ou Zweiland (1997) bâti sur le clivage entre les deux Allemagne, à des fresques plus abstraites autour du corps (anatomique, sexuel, collectif) tout en conservant son lyrisme coup de poing. Choc d’images saisies à même le cru de la vie, mouvement charnel nourri des singularités de ses interprètes, cette championne de l’improvisation ne s’enferme dans aucun style mais impose une veine existentielle fiévreuse qui prend l’humain à la gorge. THEATRE DE LA VILLE, 2 place du Châtelet, Paris 4 COMMENT RESERVER ? Par téléphone, au 01 42 74 22 77 du lundi au samedi de 11h à 19h (paiement possible par carte bancaire). Aux caisses :
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