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Datant de 1942, LA MERE, de Stanislaw Ignacy Witkiewicz (1885-1939) constitue une parodie du drame psychologique familial, débordant du rire sarcastique et de l’humour amer. Dans cette pièce polonaise relevant de la poétique grotesque Witkiewicz fait appel à la dramaturgie russe de Gorki. Il recourt également aux procédés stylistiques caractéristiques pour son théâtre de l’absurde.
’La Mère’ de Stanislas Ignacy Witkiewicz Janine Laspik, dite Baronne de L’Obrok, imprégnée de vodka et de morphine, tricote pour entretenir son fils Léon, intellectuel autodidacte et mégalomane, peut-être doué d’un certain génie. Ce fils despote, qui devient par la suite maquereau et espion, sombrera dans la folie à la mort de la Mère, anéantie par le tricot, l’alcool, la drogue et l’ignominie. Voilà, en quelques lignes, racontée l’anecdote de cette "pièce répugnante en deux actes et un épilogue", comme l’auteur lui-même se plaisait à la nommer. Si La Mère est certainement une comédie, burlesque par bien des aspects, son intérêt réside aussi dans la volonté de Witkiewicz de créer un "théâtre métaphysique". Un théâtre qui plonge le spectateur dans un état exceptionnel, inaccessible au quotidien, qui le rend capable de percevoir le mystère de l’existence ; un théâtre sans référence au monde réel, au charme incomparable que seuls possèdent les rêves... Léon, rêveur affamé d’utopie, un personnage qui constitue un autoportrait vraisemblable de Witkiewicz. Il appelle de tous ses vœux un monde qui ne serait pas celui qu’il eut sous les yeux, quand régnaient le nazisme et le stalinisme, l’un et l’autre, en 1939, s’étant partagé son pays, la Pologne. ’La Mère’ de Maxim Gorki se rapporte historiquement aux soulèvements révolutionnaires qui éclatèrent dans la Russie du début du vingtième siècle. « Qu’est-ce que je peux faire, moi, Pélagie Vlassova, veuve d’un ouvrier, mère d’un ouvrier ? » telle est l’interrogation de celle qui deviendra la Mère. Dans un climat social très dégradé, Pélagie Vlassova, mère russe, entre dans le milieu du militantisme marxiste ; cela par amour pour son fils Pavel qu’elle veut protéger de la répression politique. Progressivement, et par conviction cette fois, elle s’initie à la théorie de la Lutte des classes et se positionne en faveur des plus démunis. 19h30 le mardi, 20h30 du mercredi au samedi, 16h le dimanche Théâtre Gérard-Philippe de Saint-Denis
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