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L’art de l’icône a fait voyager jusqu’en Russie de grands maîtres tels que Matisse ou Picasso. C’est dire sa puissance d’attraction. Mais, au-delà de cet intérêt qualifié ou de la vogue plus superficielle et moins avertie dont l’icône est l’objet, la question du mystère des saintes images reste posée.
En effet, l’icône ne relève pas de la seule critique artistique, encore moins de la sentimentalité. Ses formes sont conditionnées par la sagesse théologique et spirituelle de l’Église orthodoxe. Elles relèvent d’une démarche qu’on ne peut qualifier autrement que contemplative. Au fondement de la tradition iconographique, il y a l’Incarnation même de Dieu, selon l’enseignement du VIIe concile œcuménique. Dieu s’est fait humain pour la joie et la déification de l’homme. Cette « déification » est perceptible chez les saints. Tant du point de vue de celui qui la fait que de celui qui la regarde et la vénère, les enjeux de l’icône sont théologiques et théologaux. Théologiques parce que l’icône est un écho visuel de l’incarnation, un relais, la prédication vivante de l’Église, une traduction en image de la connaissance théologique et spirituelle. Théologaux parce que cette connaissance ne peut rester lettre morte : le message de l’Évangile a un impact existentiel direct sur son destinataire. Il vise à une transformation vitale, une entrée en sainteté. Léonide Ouspensky (1902-1987), venu s’établir en France à la suite de la révolution russe, s’y fit connaître comme un peintre de talent avant de redécouvrir l’icône et de lui consacrer toute sa vie. Editions du CERF 208 pages Dimensions : 300 x 220 x 15 Poids 1000 grammes 68 Euros / 446,05 Francs
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