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La brève nouvelle de Pouchkine (1837) est une réécriture d’un certain Valéry Brussov en 1916. Le schéma est le suivant. Un poète napolitain désargenté vient demander à un poète moscovite de l’introduire dans la haute société. Le poète moscovite accepte car c’est un improvisateur. Une soirée, payante, est organisée chez une princesse. Le Napolitain paraît en habit d’artiste et demande que lui soient proposés par écrit des sujets. « Les amants de Cléopâtre » sont tirés au sort.
Au programme : Nuit de Pouchkine de Maurice Ohana L’improvisateur demande qui... Une jeune fille rougit, un jeune homme vole à son secours ; le sujet, dit-il, lui fut inspiré de l’historien latin Aurélius Victor ; la légende rapporterait que la reine égyptienne, lasse de ses esclaves, s’offrit à donner une nuit de volupté contre la mort. L’improvisateur s’élance. Ils sont des signes : des socques japonisantes en trois livres collés pour Cléopâtre, aux plumes d’écrivain que la jeune fille tient, aux instruments à cordes (violons, mandoline, guitare) disposés ça et là comme dans une vanité vénitienne. L’objet de l’énigme est, derrière la jouissance de la reine, l’inspiration du poète. Sous un drap rouge remué, Cléopâtre « essaie » ses trois amants. Le bourgeois à la hussarde, le dandy verbeux et le jeune homme adolescent qui seul apporte la magie de l’amour. La jouissance s’articule à la curiosité et aux livres, à la musique et à la mort - dieu est le grand absent. De même que l’aube annonce le bourreau, la lumière (et les mots) tue le sens. Il aborde un secret brûlant, qui laisse chacun comme face à la mort. C’est aussi celui de l’improvisateur - ce génie ou démon hérité des oracles et dont le poète inspiré est la proie. CITE DE LA MUSIQUE Le 01/06/2004 : Tarifs d’entrée : Plein tarif : 16 €.
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