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La plupart des cinéastes qui travaillent dans le documentaire russe aujourd’hui se sont nourris des idées de l’art du cinéma et comprennent que la réalisation est une forme d’expression créative personnelle. La Maison de la rue Arbat de Marina Goldovskaïa : d’anciens locataires d’un gigantesque immeuble de Moscou réparti en appartements collectifs, se souviennent.
Une société intellectuellement mûre ne peut pas se passer du cinéma documentaire : le documentaire, comme un miroir, reflète les problèmes de toute la société - à l’extérieur pour le public et à l’intérieur pour les gens qui produisent du cinéma. La Maison de la rue Arbat de Marina Goldovskaïa La maison de la rue Arbat Les personnages de ce film sont les habitants d’un immeuble de la rue Arbat à Moscou, où des appartements de luxe ont été construits au début du siècle. Témoin de toutes les transformations qu’a connu la Russie puis l’Union Soviétique, l’immeuble a compté jusqu’à deux mille locataires en appartements collectifs, et constitue ainsi une des mémoires de Moscou. Images d’archives et interviews des anciens locataires permettent de pénétrer l’intimité de plusieurs générations d’habitants. Certains racontent leur histoire, d’autres commentent la vie des personnages célèbres de l’immeuble. Quand celui-ci fut transformé en logements collectifs, la règle était l’entassement, avec aucune intimité possible. On parle de la femme du commandant Bielof, membre du comité central, qui s’amusait à tirer sur une cible avec un pistolet, puis se suicida, des arrestations, le plus souvent de nuit, une fois vingt-six personnes d’un coup. Les histoires du quotidien, avec leur part d’anecdotique et de dérisoire croisent l’Histoire et donnent à ce document toute sa force. Tous les habitants expulsés comme ils avaient été logés, l’immeuble est aujourd’hui occupé par des bureaux. Cycle ’Voisins, voisines’
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