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Théâtre

Innocents coupables

de Alexandre Ostrovski
texte français de Jean-Pierre Thibaudat et Macha Zonina
mise en scène, Bernard Sobel
en collaboration avec Michèle Raoul-Davis
décor et costumes, Titina Maselli
avec

Anne Alvaro
Jean Badin
Nathalie Blanc
Pascal Bongard
Noëlle Cazenave
Bernard Ferreira
Alain Mac Moy
Manuel Vallade
Daniel Znyk

production, Théâtre de Gennevilliers Centre Dramatique National
avec la participation du JT N

du 7 mars au 6 avril 2003

soirée à 20 H 30 du mardi au samedi
matinée à 16 H le dimanche - relâche le lundi
prix des places 14 € au lieu de 20 €
avec réservation indispensable 01 41 32 26 26

La fable

Le même jour, son amant la quitte pour en épouser une autre, sans éducation mais riche, et leur enfant en bas âge meurt, croit-elle, victime d'une maladie infantile.
Bien des années plus tard, devenue sous un autre nom une actrice célèbre, elle revient dans la ville de sa jeunesse. La rencontre de l'ancienne nourrice de son fils, épave alcoolique hallucinée, lui permet de reconnaître dans son jeune partenaire, - lui-même enfant abandonné -, le fils jadis perdu. Et de donner ainsi à la pièce dont ils sont les interprètes sur la scène, un épilogue dans la vie réelle.
Toutes les apparences d'un mélodrame...

Il est difficile d'inventer une intrigue, parce que l'intrigue est un mensonge et que l'affaire de la poésie est la vérité. Heureux Shakespeare qui utilisait des légendes toutes faites : non seulement il n'inventait pas de mensonges, mais dans le mensonge du conte, il introduisait la vérité de la vie. L'affaire du poète n'est pas d'inventer une intrigue inexistante, mais d'expliquer un événement même invraisemblable par les lois de la vie.

J'aime terriblement les instincts. Seuls les instincts provoquent des gestes artistiques et expressifs. Seuls les instincts donnent la force. Tout le monde parle de force, mais rares sont ceux qui comprennent ce que ce mot veut dire. La force humaine n'est rien. La force est dans la nature, et chez l'homme, elle apparaît sous forme d'instinct. Un homme sans instinct est faible, insignifiant.

Extraits des " carnets" d'Ostrovski

" J'aime mieux ma mie, au gué, j'aime mieux ma mie. "

Comme on dit : "J'aimerais monter tout Shakespeare", moi, j'aimerais monter tout Ostrovski. Et parce que ma rencontre avec le poète Ostrovski a été essentielle dans ma vie, j'espère qu'il peut en être de même pour les spectateurs. Ostrovski a une capacité d'empathie avec les êtres humains qui lui permet de considérer leur souffrance et pas leur déchéance. Il y a aussi dans ce théâtre quelque chose de vital qui fait que je n'ai pas l'impression d'avoir à faire avec des fantômes sortis de la tête de l'auteur, sans autre existence que littéraire. J'ai à faire à un homme qui observe et décrit les hommes au milieu desquels il vit et travaille - et c'est un monde brutal - sans porter sur eux aucun jugement, quelle que soit la cruauté ou l'ignominie de ce à quoi il assiste, et quel que soit son avis sur un monde ou de telles choses sont possibles.
Il ne regarde jamais les autres de haut. Rien que cela est essentiel. Cette faculté d'empathie avec l'être le plus démuni, le plus déshérité, le plus différent de soi, me bouleverse. Quand je pense à Ostrovski, je pense aussi au vieux poète chinois du XIIIème siècle Kuan Han Chin. Tous les deux ont cette faculté rare de savoir ne pas juger tout en ayant un point de vue, de toujours chercher ce que chaque être humain, même placé dans les pires conditions, peut avoir de précieux. Peut-être certains pays, certaines époques d'extrême dureté, d'extrême misère, permettent à certains auteurs, certains poètes de toucher à l'essentiel, à ce qui sans eux resterait indéfinissable. Même si le théâtre d'Ostrovski nous montre des actes, des situations, des comportements sordides, misérables, crapuleux, on ne se sent jamais honteux de partager l'humanité de ses personnages, tous autant qu'ils sont. J'aime que le Théâtre de Gennevilliers fasse connaître à son public un homme aussi extraordinaire.

Pour faire sentir ce que je veux dire quand je parle de cette qualité si rare d'empathie, je pourrais parler de la manière dont un Dreyer, un Misogushi ou un Douglas Sirk filment un être humain, comment ils racontent l'histoire de certains êtres. Et pas seulement les êtres mais l'art qu'ils pratiquent. Je pourrais parler du regard d'un Cassavetes et de son amour du monde du spectacle. Innocents coupables me fait beaucoup penser à Opening Night. Mais je pourrais aussi bien citer le Max Ophuls de Lola Montes ou le Renoir du Carrosse d'or. Je cite ces noms parce qu'ils sont connus et qu'ils peuvent évoquer quelque chose.

Ostrovski fonde le théâtre russe. Avant lui, il n'y a que Gogol et Griboïedov. Tchekhov vient après. Il assume un pays sans traditions théâtrales, mais, même à la lecture, on ressent très fort le rapport charnel que son public devait entretenir avec lui.
Il a étudié les auteurs français, les bons artisans du théâtre, mais il n'européanise pas son théâtre pour autant. Ostrovski a fait un travail de pionnier et c'est une contribution à la civilisation occidentale aussi importante, bien que plus étrange - à cause de son apparente naïveté, son apparente spontanéité -, que celle de Dostoïevski, son contemporain, ou de Tchekhov à la génération suivante, même si elle ne présente pas d'emblée la même complexité douloureuse. Nous avons apprivoisé Tchekhov beaucoup plus rapidement qu'Ostrovski qui nous reste extraordinairement exotique. Il ne s'agit pas de les comparer pour les opposer l'un à l'autre, mais pour me faire mieux comprendre, je dirais qu'Ostrovski c'est un peu comme le "J'aime mieux ma mie, au gué, j'aime mieux ma mie" d'Alceste dans Le Misanthrope. Et en même temps qu'il fonde le théâtre russe, Ostrovski nous le montre, dans ses formes les plus populaires, avec ses conteurs de place de village, ses couples clownesques, ces extravagants, ces excentriques, ces hommes bizarres, à la marge, qui n'arrivent pas à s'inscrire dans cette société violente. Il nous trimballe dans de miteux théâtres de province qui essayent d'imiter les théâtres d'Occident comme certains russes parvenus s'achètent le dernier modèle de voiture.

Dans Innocents coupables, j'aime son amour de la coulisse, des comédiens, de l'artisanat de l'écriture théâtrale. Car mine de rien, il fait des découvertes dont Tchekhov saura se souvenir, pour dire simplement cette chose à la fois si étrange et si compliquée : ce qu'est un être humain. Et il forge l'outil pour dire son étonnement. Il est un regard sur un monde terrible, un regard étonné, parfois admiratif, toujours généreux. Le regard d'idiot de Mychkine. 

Ostrovski a passé une grande partie de sa vie dans les tribunaux de commerce, au milieu des marchands, au cœur des violences du monde des affaires. Il a vu l'arrivée du capitalisme et la disparition du vieux monde enténébré des légendes. Ses personnages sont étranges ; à nos yeux, même, je l'ai déjà dit, exotiques. Mais c'est l'habitude qui nous fait oublier combien l'homme est un animal étrange. Il est bon qu'il conserve -ou retrouve- son étrangeté. C'est ainsi seulement que nous parvenons à nous étonner de nous-mêmes. Grâce au dépaysement. Ces sauvages déguisés en européens, c'est nous parce que ce n'est pas nous. 

Je suis très heureux qu'un Russe, Piotr Fomenko, vienne en France, pour dire, en choisissant Ostrovski pour sa première mise en scène au Théâtre Français, une admiration et une importance que je ne fais que bafouiller. Et je comprends que Fomenko choisisse ce poète pour, à travers lui, parler de son pays, de ce qui lui arrive.
Dans la période plutôt sombre qui est la nôtre, le regard d'Ostrovski me paraît particulièrement précieux.

Bernard Sobel, décembre 2002
propos retranscrits par Michèle Raoul-Davis

" Construire, en dépeignant l'oppression et la servilité, l'obscurantisme et la sottise, une œuvre qui respire la tendresse et la santé : tel est le prodige de l'art d'Ostrovski. Son secret, c'est, je crois, un amour primitif et touchant pour les êtres, une robuste pitié qui n'a rien de commun avec la sombre émotivité d'un Tolstoï. Il est regrettable que son immense répertoire dramatique nous soit encore inconnu. Peut-être aurait-il plus de chances de s'imposer en France que celui de Tchekhov. L'Orage, son chef-d'œuvre, fut monté en 1889 au Théâtre Beaumarchais, les Pitoëff et Marie Kalff le jouèrent à Genève pendant la guerre. Si Pitoëff ne songe pas à le reprendre, souhaitons qu'un Baty, un Jouvet, un Dullin l'inscrive à son répertoire : il rendra justice à l'un des plus grands dramaturges du siècle dernier "
Henri-René Lenormand in Chanteclerc, 12 juin 1926

Le fondateur du théâtre russe

Contemporain de Gogol, Pouchkine, Lermontov, Ostrovski appartient à l'âge d'or de la littérature russe. De 1847 à sa mort, il a doté la scène russe d'un répertoire considérable, près de soixante pièces, sans compter celles qu'il écrivit en collaboration, soit une trentaine, qui font de lui le véritable fondateur d'un théâtre national russe.
Son œuvre est principalement consacrée à la peinture du monde des marchands. Face à la noblesse foncière en décadence et au peuple innombrable, à peine libéré de la servitude, la classe des marchands constitue une sorte de bourgeoisie, détentrice du capital, éprise de gain, de luxe, de jouissance grossière, conservatrice des traditions et des traits du caractère national.
Mais, par delà les caractéristiques proprement russes, la dramaturgie d'Ostrovski donne à voir, avec une force peu commune dans l'histoire du théâtre, les effets d'une structure économique et sociale sur le comportement des individus. Elle s'inscrit par là-même dans la tradition d'un réalisme critique, ce qui lui confère une réelle modernité.

Quelques repères

Le 31 mars 1823, naît à Moscou, dans le quartier des riches marchands où se situent la plupart de ses comédies, Alexandre Nikolaïevitch Ostrovski. Fils et petit-fils de prêtres orthodoxes, son père rompt le premier avec la tradition en entrant dans l'administration civile.
A l'âge de dix-sept ans Ostrovski commence ses études de droit à l'université de Moscou.
A partir de 1843, il occupe un poste au Tribunal de Conscience - sorte de Justice de Paix - puis à la Chancellerie du Tribunal de Commerce.
Sa première pièce paraît en 1847. Sous le titre Tableau de famille, elle met en scène une faillite frauduleuse. Elle se heurte à la censure de Nicolas 1er, et la représentation en est interdite. Les marchands se liguent contre lui, son nom figure sur la " liste noire " et il doit en janvier 1851, se démettre de ses fonctions.
C'est à ce moment qu'il entre à la revue slavophile " Le Moscovite " et y publie six comédies.
En 1859, L'Orage connaît tout de suite un immense succès et est considéré comme son chef-d'œuvre.
Avec La Forêt en 1871, il commence à connaître les honneurs officiels.
En 1874, il est élu président à vie de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques fondée grâce à ses efforts personnels.
En 1885 il est nommé Directeur artistique des Théâtres Impériaux de Moscou.
Il propose la fondation d'une sorte de " Théâtre National Populaire ", accessible à toutes les classes. Mais il meurt le 2 juin 1886.
En 1898, l'appui financier des marchands de Moscou permet la fondation du Théâtre Artistique.

Le Théâtre de Gennevilliers a créé 
Cœur ardent en 1966, dans une mise en scène de Bernard Sobel
L'Abîme en 1974, dans une mise en scène de Yvon Davis.
La Forêt en 1989, dans mise en scène Bernard Sobel.
Cœur ardent en 1995, dans mise en scène Bernard Sobel.

1821            Naissance de Dostoïevski.
1823            Naissance d'Ostrovski.
1825            Insurrection Décembriste.
                    Mort d'Alexandre 1er.
                    Avènement de Nicolas 1er, dit Nicolas la Trique.
1828            Naissance de Tolstoï.
1830            Pouchkine Eugène Onéguine.
1835            Gogol Les Ames mortes.
                    Ostrovski entre au lycée.
1836            Gogol Le Revizor.
1837            Pouchkine est tué en duel.
1844            Dostoïevski Les Pauvres gens.
1847            Première pièce d'Ostrovski Tableau de famille
1849            Arrestation et déportation de Dostoïevski.
1850            Ostrovski Entre soi, on s'arrange toujours.
1852            Mort de Gogol. Tourgueniev Récit d'un chasseur.
1854-1856   Guerre de Crimée.
1855            Mort de Nicolas 1er.
                    Avènement d'Alexandre II.
1856            Fin de la guerre de Crimée. Défaite russe.
                    Ostrovski La Pupille.
1859            Dostoïevski Souvenirs de la maison des morts.
                    Humiliés et offensés.
1860            Naissance de Tchekhov.
1861            Abolition du servage.
                    Ostrovski Le Mariage de Balzaminov.
1862            Ostrovski On n'évite ni le malheur ni le péché.
1864            Ostrovski L'Abîme.
                    Tolstoï Guerre et Paix (1864-1869).
1866            Dostoïevski Crime et Châtiment.
1868            Dostoïevski Le Joueur, L'Idiot.
                    Naissance de Gorki.
1869            Ostrovski Cœur ardent.
1871            Ostrovski La Forêt.
1873            Tolstoï Anna Karénine (1873-1877).
1875            Ostrovski Loups et brebis.
1877            Dostoïevski Les Frères Karamazov.
1881            Assassinat d'Alexandre II.
                    Avènement d'Alexandre III.
                    Mort de Dostoïevski.
1883            Mort de Tourgueniev.
1884            Ostrovski Les Innocents coupables.
1886            Tolstoï La Mort d'Ivan Illitch, La Puissance des ténèbres.
                    Mort d'Ostrovski.

avril 2003 : avec La Forêt, Alexandre Ostrovski
entre au répertoire de La Comédie Française


Cinq actes, douze personnages, un enchevêtrement de rapports humains et de relations de classes. Tout un monde paysan est là, grouillant d'intérêts, de rêves, de renoncements. Depuis la jeune fille pauvre, recueillie avec charité par une riche veuve, puissante propriétaire et ridiculement sensible au charme d'un très jeune étudiant, sans oublier l'intendante à l'étrange servitude, le naïf jeune paysan pragmatique, le raffiné à la cravate rose, l'officier de cavalerie en retraite jusqu'aux deux acteurs de théâtre ambulant qui finiront par dénoncer les travers d'une société de province, égoïste et cruelle : que de chemins à emprunter, que de vies à découvrir ! On avance dans cette œuvre comme dans une forêt qui aurait le pouvoir de charmer et d'effrayer, tout en préservant la vie et le rire. Cette comédie, par son amertume lyrique et ironique, ses multiples niveaux d'action et de conscience, son jeu de métaphores, est une œuvre qui fonde l'identité du théâtre national russe.
Créée en 1871, cette pièce est constamment reprise et reste, à ce jour, la plus représentée dans les théâtres de Russie. Elle fut baptisée, par un célèbre critique de l'époque, " le théâtre shakespearien de l'actualité russe".

C'est à quarante-sept ans, au sommet de sa gloire, qu'Alexandre Ostrovski écrivit en 1840 La Forêt. Il avait vingt-quatre ans et terminé ses études de juriste lorsque sa première œuvre fut publiée. Toute sa vie, ses pièces furent représentées dans les théâtres impériaux et diffusées dans les plus importantes revues. En marge de son impressionnante production, il devait fonder l'Assemblée des Auteurs dramatiques russes, qu'il présida jusqu'à sa mort, et accepter la charge de directeur artistique des théâtres de Moscou. Considéré comme un maître du théâtre de mœurs, il a dressé une fresque sociale minutieuse de la Russie, à travers des situations et des personnages représentatifs, dans une langue savoureuse et juste.

Piotr Fomenko est venu à la scène après des études musicales et littéraires. En 1965, il se heurte à la censure. Nomade, il s'attache cependant de 1972 à 1981 au Théâtre de la Comédie de Leningrad. Il compensera les difficultés de sa vie artistique en dirigeant la troupe du théâtre universitaire de Moscou et surtout en se consacrant à la formation. Son parcours discret et obstiné est jalonné de grands succès, notamment avec Les Coupables innocents d'Ostrovski qui fit une tournée internationale et devait le conduire en France en 1994. 
(d'après le programme de La Comédie Française)

La Forêt d'Alexandre Ostrovski
mise en scène Piotr Fomenko
création le 12 avril 2003 salle Richelieu (jusqu'à juillet 2003 en alternance)


Anne Alvaro
Au théâtre, elle a travaillé notamment avec Jean Négroni (Lorsque cinq ans seront passés de Garcia-Lorca et Dieu aboie-t-il ? de F. Boyer), Bob Wilson (Le Regard du sourd), Denis Lorca (Le Cid de Corneille, Roméo et Juliette de Shakespeare), Jean-Pierre Miquel (Dom Juan ou l'annonce de la géométrie de Max Frisch et Hedda Gabler d'Ibsen), André Engel (Penthésilée de Kleist, Le Misanthrope de Molière, Lulu de Wedekind et Venise sauvée d'Offmansthal), Jean Dautremay (Dorval et moi de Diderot), Andrej Wajda (Ils de Witkiewicz), Alain Françon (L'Ordinaire de Vinaver, Le Crime du XXIème siècle de Bond), Lucian Pintille (Ce soir on improvise de Pirandello), Maurice Benichou (Les Trois sœurs de Tchekhov), Jean-Pierre Vincent (Princesse de Fatima Gallaire), Luis Pasqual (Sans titre de Garcia-Lorca), Pierre Debauche (Oncle Vania de Tchekhov), Georges Lavaudant (Terra Incognita, Lumières et Histoires de France, La Noce chez les petits bourgeois), Michel Raskine (L'Epidémie et Un Rat qui passe de Agota Kristof), Claire Lasne (Platonov de Tchekhov), Lukas Hemleb (Loué soit le progrès de Gregory Motton), Anne Torrès (Le Prince de Machiavel et Mariage de David Lescot), Julie Brochen et François Marthouret (Père de Strindberg), Bernard Sobel (La Tragédie optimiste de Vichnevsky et Couvre feu de Roney Brett). Elle a également mis en scène pour le CDN d'Annecy-Chambery, L'Ile des esclaves de Marivaux.
Au cinéma, elle a tourné entre autres avec Andrej Wajda (Danton) Romain Goupil (La Java des ombres, A mort la mort), Raul Ruiz (La Ville des Pirates), Agnès Jaoui (Le Goût des autres) et Mathieu Amalric (La Chose publique, sortie à venir).

Jean Badin
Au théâtre, il a joué dans des mises en scène de Gérard Desarthe (Turcaret de Lesage, Electre de Giraudoux qu'il a co-mis en scène), André Engel (Le Baladin du monde occidental de Synge, Penthésilée de Kleist, Kafka " Hotel moderne " d'après Kafka, Baal de Brecht, Dom Juan et Faust de Grabbe) Bernard Sobel (Le Roi Lear de Shakespeare, Marie d'Isaac Babel, Les Amis font le Philosophe de Lenz, La Ville de Claudel, La Tragédie d'Edouard de Marlowe, Robespierre de Jean Jourdheuil, Les Paysans de Balzac, Le Précepteur de Lenz, Dom Juan de Molière), Elisabeth Marie (Un ennemi du peuple de Ibsen), Jean-François Peyret et Jean Jourdheuil (Histoire d'Allemagne de Müller), Jean-Pierre Vincent (Germinal de Michel Deutsch d'après Zola, La Tragédie optimiste de Vichnevsky) et Klaus-Michael Gruber (Faust de Goethe). Il a également adapté et mis en scène Lorenzino d'après Musset et conçu la scénographie de Partage de Midi de Claudel, mis en scène par Gérard Desarthe.
Au cinéma, il a tourné, entre autres, avec Raoul Ruiz ( Le Temps retrouvé, Généalogies d'un crime, Trois vies et une seule mort, Solitudes, L'Eveillé du pont de l'Alma, Bérénice, Les Trois couronnes du matelot, Le Toit de la Baleine), Manoel de Olivera (Le Soulier de satin), Philippe Roussel (Truck), Patrice Ambard (Suivez cet avion) et Jonathan Curling (Sugar Brazil).

Nathalie Blanc
Sortie du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris en 2001, après avoir été élève à l'Ecole du Théâtre National de Chaillot et à l'Ecole du Sapajou avec Annie Noël, Nathalie Blanc a travaillé au théâtre avec Andrzej Seweryn (Scènes de Shakespeare II), Catherine Anne (Sur le vif, quatre pièces de E. Durif, C. Frechette, J.M. Piemme et C. Zambon), Serge Tranvouez (Gibiers du temps de D.G. Gabily au Théâtre du Conservatoire), Jeanne Herry (Juste au sommet au Théâtre du Conservatoire), Jacques Kraemer (Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux), Philippe Berling (Les Visionnaires de Desmarets de Saint Sorlin) et participé à un spectacle d'improvisation au Théâtre du Sel à Sèvres en 1998.
Au cinéma, elle a tourné dans La Chanson de l'or, court-métrage d'Aaron et pour la télévision, tenu le rôle principal féminin dans Entre nous, série d'Olivier Doran.

Pascal Bongard
Pascal Bongard a travaillé notamment avec Bernard Sobel (La Ville de Paul Claudel, La Charrue et les étoiles de Sean O'Casey, Nathan le Sage de G.E. Lessing, La Tragédie optimiste de Vichnevsky, La Fameuse tragédie du riche Juif de Malte de Christopher Marlowe et Le Pain dur de Paul Claudel), avec André Engel (La Nuit des chasseurs de Büchner, Les Légendes de la forêt viennoise de Ödon von Horvath, La Force de l'habitude de Thomas Bernhard et Woyzeck de Georg Büchner), avec Patrice Chéreau (Le Retour au désert de B.M. Koltès), Klaus-Michael Grüber (La Mort de Danton de G. Büchner), Benno Besson (Coeur ardent de A. Ostrovski et Mille francs de récompense de V. Hugo), Matthias Langhoff (Les Trois soeurs de Tchekov et Philoctète), Peter Zadek (Mesure pour mesure de Shakespeare), Jean-Pierre Vincent (Homme pour homme de Brecht), Gérard Watkins (Dans la forêt lointaine), Bernard Bloch (Les Paravents de Jean Genet), Claude Confortès, Etienne Pommeret, Laurence Calame, Claude Stratz et Pierre-Alain Jolivet. Il a également participé à des lectures de Pierre Guyotat et Chritine Angot. En 1999, il a conçu avec Eric Goudard et interprété au Théâtre de Gennevilliers, Le Chant de la carpe, un récital de poèmes de Ghérasim Luca.
Au cinéma, il a tourné avec Valeria Bruni-Tedeschi (Au Royaume des cieux, sortie à venir), Mathieu Amalric (La Chose publique, sortie à venir), Werner Schroeter (Deux), Delphine Gleize (Carnages), Vincent Perez (Peau d'ange), Yolande Zaubermann (La Guerre à Paris), Olivier Assayas (Les Destinées sentimentales), et Caroline Huppert, Denis Amar, Claude Santelli. En préparation, Brako de Cédric Anger.

Noëlle Cazenave
Formée à l'Ecole du Théâtre National de Chaillot, puis au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris (sortie en 2000), elle a déjà travaillé au théâtre avec Stéphanie Loïc et Françoise Lebrun (Les Mers rouges de L. Altlan, lecture), Brigitte Jaques (L'Odyssée d'Homère, lecture au Festival d'Avignon 2000, puis à l'auditorium du Musée du Louvre), Hyam Zaitoun (Les Larmes amères de Petra von Kant de R.W. Fassbinder, au Conservatoire) et Olivier Bunel (Les Bonnes de Genet, au Théâtre du Tourtour).
Elle a également mis en scène Petit pogrom au buffet de la gare de Oleg Youriev, au Théâtre Silvia Montfort dans le cadre de " Moscou sur scène ", en décembre 2002, et Les Affamés de Sam Shepard à l'Espace Kiron, dans le cadre du festival " Premier geste ", en janvier 1999.
Au cinéma, elle a tourné avec Bertrand Tavernier (Laisser-passer), Gwenaëlle Blaison (Liens de sang, court-métrage), Jean-Pierre Denis (Les Blessures assassines) et travaillé avec Mathieu Amalric dans le cadre d'un stage (collaboration (CNSAD/FEMIS) et Philippe Carrel (lors de sa formation au Conservatoire).

Bernard Ferreira
A dix-sept ans, il crée une compagnie de théâtre amateur dans la région nantaise, avec laquelle il met en scène et il joue l'Auberge des Adrets de Frédéric Lemaître et Saint Amand. Puis toujours à Nantes, il travaille quelques temps avec la compagnie du Théâtre Fou. A son arrivée à Paris, il suit les cours de Perimony et travaille pendant trois ans avec Jean-Pierre Andreani et sa compagnie : François Rabelais, portrait d'un homme qui n'a pas souvent dormi tranquille de Bertin/Andréani ; le Journal d'un séducteur adaptation du roman de Kierkegaard; Michel de Montaigne, histoire d'un cavalier de Bertin/Andréani. Il fait du théâtre de rue avec la compagnie des passagers : Dai I d'après les Villes invisibles d'Italo Calvino. Il s'intéresse au théâtre pour enfants, adaptation de l'Odyssée d'Homère. A partir de 1992, avec Didier-Georges Gabily et la compagnie T'chan'G il a joué dans les Cercueils de zinc d'après Svetlana Alexievitch, Dom Juan de Molière, Enfonçures, le triptyque Gibiers du temps et Chimère écrits et mis en scène par Didier-Georges Gabily. Il a également joué dans Médée de Sénèque mis en scène par Jean-Yves Lazennec et Lorenzaccio de Musset mis en scène par Jean-Pierre Vincent. Sous la direction de Bernard Sobel, il joué dans Napoléon ou les Cent-Jours de Christian Dietrich Grabbe, La Tragédie optimiste de Vsevolod Vichnevsky, Le Juif de Malte de Christopher Marlowe, Ubu roi d'Alfred Jarry, L'Otage de Paul Claudel.
Au cinéma, il a tourné avec Yann Lester (24 outrages par seconde, court-métrage) et Jean-Claude Biern (La Brèche, court-métrage).

Alain Mac Moy
Lauréat du Conservatoire National Supérieur d'Art dramatique de Paris, Alain Mac Moy fut rapidement engagé au Théâtre National Populaire où il a joué, dès 1954, dans La Mort de Danton, Lorenzaccio, Richard II, mis en scène par Jean Vilar.
Il fut le partenaire de Romy Schneider, puis de Delphine Seyrig, dans La Mouette de Tchekov, mis en scène par Sacha Pitoëff.
Au Théâtre de Gennevilliers, entre 1974 et 2002, il a joué sous la direction de Bernard Sobel, dans Marie d'Isaac Babel, Le Précepteur de Lenz, La Forêt d'Ostrovsky, Le Roi Lear de Shakespeare et L'Otage de Claudel et sous la direction de Yvon Davis dans La Foi, l'espérance et la charité, d'Odön von Horvath.
A côté de son intense activité théâtrale, Alain Mac Moy travaille régulièrement pour le cinéma et la télévision. Il vient de tourner sous la direction de Jean Weber dans Le Pharmacien de garde, en compagnie de Guillaume Depardieu et Vincent Perez. Il a été nominé " Molière 99 " pour le rôle qu'il a interprété dans La Galerie, au Théâtre de l'Oeuvre.

Manuel Vallade
Elève à l'Ecole Supérieure d'Art Dramatique du TNS, Manuel Vallade a été stagiaire auprès de Claude Brumachon en 1997 et 1998 en danse contemporaine, auprès de Carlo Bozzo en 1998 pour le jeu masqué et a travaillé autour de Gibiers du temps de Didier-Georges Gabily, mis en scène par Fanny Avram en 2001.Au TNS, il a participé à un atelier d'élèves sur Manque de Sarah Kane, mis en scène par Guillaume Vincent en 2002.
De 1997 à 1999, il a travaillé professionnellement en compagnie à Nantes.
Au cinéma, il a tourné dans le court-métrage Cadeaux réalisé par Jean-Pascal Hattu en 1999.
Baryton basse, Manuel Vallade pratique également l'accordéon et l'acrobatie.

Daniel Znyk
Elève au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique (promotion 1983, dans les classes de Jean-Pierre Miquel, Pierre Debauche et Jacques Lassalle), il a travaillé entre autres avec Pierre Debauche (Mariage blanc de T. Rosewicz, L'Amour en visites de A. Jarry, Comme il vous plaira de Shakespeare), Daniel Mesguich (Roméo et Juliette de Shakespeare), Jacques Lassalle (Sganarelle cocu imaginaire et Le Mariage forcé de Molière), Jean-Pierre Vincent (Le Faiseur de théâtre de T. Bernhard et Le Chant du départ de I. Daoudi), Valère Novarina (Vous qui habitez le temps, Je suis et L'Origine rouge de V. Novarina), Jean-Marie Patte (Par singularité et par distraction mais non point du tout par inconduite de E-J Delecluze), Stéphane Braunschweig (Amphitryon de Kleist et Franziska de Wedekind), Claude Buchwald (Le Repas et L'Opérette imaginaire de V. Novarina), Louis-Guy Paquette (Romulus le grand de F. Durrenmatt), Olivier Py (Le Visage d'Orphée de O. Py), Philippe Mercier (Portrait de famille de D. Bonal), Philippe Lanton (Terres promises de R. Fichet), Frédéric Klepper (Le Triomphe de l'amour de Marivaux), Robert Cantarella (Divertissements touristiques de N. Renaude et Le Siège de Numance de Cervantes) et Bernard Sobel (Les Amis font le philosophe de Lenz, Des perles aux cochons de R. Foreman et En attendant Godot de Beckett).
Il met en scène L'Attaque du train postal de Catherine Anne et participe à deux co-mises en scène : l'une avec Philippe Faure (Laurel et Hardy vont au paradis de Paul Auster), l'autre avec Philippe Faure et Henri Texier (Nuit pâle au palais de C. Anne).
Il joue au cinéma dans les films Sauves-toi Lola de Michel Drach, Mille bornes de Alain Beigel et La Chambre des officiers de François Dupeyron.
Comédien de la troupe du TNS depuis août 2001, il reprendra le rôle de Miserere dans L'Exaltation du labyrinthe de Olivier Py, mis en scène par Stéphane Braunschweig et celui de Sganarelle dans Le Festin de pierre d'après Dom Juan de Molière, mis en scène par Giorgio Barberio Corsetti.

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