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Avec cette pièce, Tchekhov évoque les illusions perdues de la jeunesse, la mauvaise conscience de l’idéaliste qui a piétiné ses idéaux.
Tout au long de son œuvre Tchekhov se montre le témoin d’une certaine époque de la vie russe, il en restitue les types, les décors et les humeurs. A travers récits et pièces, Tchekhov peint la grande misère de la condition humaine avec pour seul but la vérité absolue et sincère. Tchekhov montre mais ne dénonce jamais. Rien ni personne ne fait figure de porte-parole dans son œuvre. Loin de tout dogme, de toute chapelle, toute sa vie Tchekhov préférera la philanthropie individualisée au large mouvement d’indignation et d’action collective. Persuadé que la vie est uniquement faite d’horreurs, de soucis et de médiocrités qui se suivent et se chevauchent, il gardera cependant une foi absolue dans le progrès. En lui se mêleront toujours la tendance positive et la tendance idéaliste sans doute parce qu’il était à la fois médecin et écrivain. Il disait : La médecine est ma femme légitime, la littérature ma maîtresse. Il croira toujours possible la révolution de l’esprit, révolution individuelle, personnelle qui seule permet, grâce à la connaissance, au savoir, l’amélioration de la nature humaine, donc de la société. Peintre sans fard d’une réalité sordide, il sut être, sans passion, sans intolérance, sans exclusive, sans anathème, un des premiers défenseurs des droits de l’homme. Mise en scène : Jacques Rosner Théâtre 14 -Jean-Marie-Serreau
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