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’Les trois soeurs’ de Fomenko - Spectacle en russe, surtitré en français
Du 3 au 7 novembre 2004

Plus longue que ses autres pièces (à l’exception du ’monstre’ Platonov), plus énigmatique et plus déroutante, Les Trois sœurs occupe une place un peu à part dans l’œuvre de Tchekhov, comme une étape avant La Cerisaie, en suspens entre deux mondes. Inscrite dans le vertige du temps, entre passé et futur, emblème d’une Russie au bord du gouffre, dans une fin de siècle en proie à une immense détresse.

Spectacle en russe surtitré en français, monté par une légende de la scène internationale, Piotr Fomenko. Macha, Olga et Irina rêvent d’un grand départ pour Moscou. Elles tentent d’organiser le mortel ennui, maître absolu du village de garnison où elles demeurent. À l’aube du XXe siècle, Tchekhov dépeint trois âges, trois tempéraments féminins, et avec eux la nécessité des bouleversements à venir. Il observe le désenchantement du siècle, parcourt l’étendue des désillusions qui lui sont contemporaines.

Distribution :

- Touzenbah - Kirill Pirogov
- Irina - Ksenia Koutepova
- Macha - Polina Koutepova
- Olga - Galina Tunina
- Tcheboutykine - Youri Stepanov

A l’affiche du 3 au 7 novembre 2004 à 19h30

Spectacle en russe surtitré en français de Anton Tchekhov ; mise en scène Piotr Fomenko ; avec les comédiens de l’Atelier Piotr Fomenko. Création de l’Atelier Piotr Fomenko

Le public français va découvrir un très grand metteur en scène et un exceptionnel directeur d’acteurs. Ce qu’il donne à voir sur un plateau est lumineux, jusqu’à cette langue russe qu’on a soudain l’impression de comprendre !

A plus de soixante-dix ans passés, tout entier habité par son art, Fomenko continue d’éclairer sa vie à la lumière des grands classiques du théâtre russe. C’est là qu’il trouve, dit-il, "une vraie vérité du théâtre ", lui qui a connu la censure des années soviétiques, lui qui "a mesuré le degré de l’absence de liberté et celui du mensonge suprême ". Avec les "Fomenki ", sa fidèle troupe d’acteurs - d’ anciens élèves de l’école du GITIS à Moscou, où il enseignait -, il monte aujourd’hui Les Trois sœurs de Tchekhov."

Nous en parlons depuis quinze ans, soulignent les Fomenki ; maintenant nous sommes prêts. "Prêts... mais dépouillés de tous les stéréotypes qui courent sur la pièce et sur Tchekhov ; c’est ainsi que les veut Fomenko. La plupart des metteurs en scène nous font entendre" la petite musique nostalgique" de Tchekhov, son humour, un Tchekhov tout en lyrisme et en demi-teintes ; à cette lecture - qui trouve racine dans la tradition du théâtre d’art et des mises en scène de Stanislavski - Fomenko entend tourner le dos. Tchekhov n’est pas un auteur léger, ses personnages ne disent jamais de futilités et Les Trois sœurs est une pièce sérieuse. Nous voilà prévenus...


La pièce

Recluses dans leur maison familiale, Olga, Macha, et Irina n’ont qu’un rêve : retourner à Moscou. La présence d’une batterie et de ses officiers dans leur petite ville de province change, pour un temps, le cours de leur vie : Macha, victime d’un mariage précoce, s’amourache du commandant, Olga trouve un regain d’énergie et Irina se fiance à un lieutenant. Mais, bientôt, avec le départ des troupes et la mort en duel du fiancé d’Irina, la solitude revient, d’autant plus pesante qu’elle est dépouillée d’illusions...

En 1900, lorsqu’il écrit Les Trois sœurs, Tchekhov est au sommet de sa gloire. Il est, avec Tolstoï, l’écrivain russe le plus célèbre au monde. Son œuvre littéraire, et dramaturgique commencée très tôt avec la publication de recueils de nouvelles - qui lui ont notamment permis de financer ses études de médecine - s’est doublée d’une œuvre dramaturgique enfin reconnue. Le succès de La Mouette et d’Oncle Vania incite Stanislavski et Dantchenko, qui ont fondé en 1897 le Théâtre d’art de Moscou, à lui demander d’écrire une nouvelle pièce. Ce sera Les Trois sœurs. Tchekhov écrit le rôle de Macha à l’intention de l’actrice Olga Knipper dont il est tombé amoureux. Il se sait à ce moment-là atteint de tuberculose et gravement malade (il meurt en 1904).

La première lecture des Trois sœurs laisse les acteurs perplexes : ce n’est pas vraiment une pièce, c’est une série de tableaux... C’est injouable, il n’y a pas de rôles... La première représentation, le 31 janvier 1901, sur la scène du Théâtre d’Art, provoque l’enthousiasme des critiques libéraux mais l’indignation des conservateurs. Plus longue que ses autres pièces (à l’exception du " monstre" Platonov), plus énigmatique et plus déroutante, Les Trois sœurs occupe une place un peu à part dans l’œuvre de Tchekhov, comme une étape avant La Cerisaie, en suspens entre deux mondes. Inscrite dans le vertige du temps, entre passé et futur, emblème d’une Russie au bord du gouffre, dans une fin de siècle en proie à une immense détresse.

Quelques citations

Oh, mes sœurs, mes chéries, notre vie n’est pas encore terminée. Nous vivrons ! La musique est si gaie, si joyeuse ; encore un peu, on croirait savoir pourquoi l’on vit, pourquoi l’on souffre... Si l’on pouvait savoir ! Si l’on pouvait savoir ! Olga (acte IV)

Est-ce que tu joues bien, mon cœur ? Aïe, fais attention ! Ne prends d’expression affligée dans aucun des actes. Fâchée oui, mais pas affligée. Les gens qui portent en eux le chagrin depuis longtemps ont fini par s’y habituer, ils sifflotent seulement de temps en temps et sont souvent pensifs. Extrait d’une lettre de Tchekhov à Olga Knipper le 2 janvier 1901 (Olga répète alors le rôle de Macha dans Les Trois sœurs)

Dans l’œuvre de Tchekhov passe un cortège d’esclaves, esclaves de leurs amours, de leur bêtise, de leur paresse ou de leur avidité de bien-être, esclaves d’une peur obscure de la vie, vaguement troublés, remplissant leur existence de discours décousus sur l’avenir parce qu’ils sentent qu’il n’y a pas de place pour eux dans le présent. Certains forment de jolis rêves sur la beauté de la vie dans deux cent ans mais personne ne se pose cette simple question : qui donc la rendra belle, si nous nous bornons à rêver ? A côté de cette foule grise et ennuyée d’êtres impuissants, est passé un homme grand, intelligent, attentif. Il a jeté un regard sur ces mornes habitants de sa patrie et déchiré de désespoir, sur un ton de doux mais profond reproche, il leur a dit avec un triste sourire, d’une belle voix sincère : " Que vous vivez mal, messieurs !" / Maxime Gorki

Chaillot (Théâtre National)
1, Place du Trocadéro
75 016 Paris
Métro : Trocadéro
Bus : lignes 22- 30-63-72-82


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